lundi 4 février 2008

Dans mon sac à main



Dans mon sac à main



J’y mets tout
N’y trouve rien.
Je le rends aussi lourd
que de riens il se plein.
J’y range mon téléphone portable,
quand j’le fiche pas par mégarde
dans le frigo.
Sept ou huit stylos,
une photo d’ ma gosse
un bâton de gloss.
Quatre rouges à lèvres, un fard mono
de la poudre pas libre et un pinceau.
Trois quatre briquets,
ou pas de quoi allumer
les cigarettes,
que j’glisse dans la pochette :
Ça dépend du calcul simple entre : ceux que j’ai achetés,
ceux que j’ai piqués
à je sais plus qui,
(comme « mon » parapluie)
ceux que j’y ai trouvés sans que je sache vraiment
possible ce fût-il et comment ?
Et puis ceux que j’ai oubliés,
donnés,
perdus,
ou qui jamais ne me furent rendus ?

Dans mon sac à mains,
Y’a tantôt tout tantôt rien.
Plus il est grand,
Plus y’en a dedans.
Des choses essentielles, autant qu’inutiles :
une crème « rescue » un peu futile
des bijoux
des M&M’s blue.
Une facture d’EDF,
le dessin d’un astronef
que Vincent m’a fait
un après-m’ au café.
Et trois trucs en vrac,
des fleurs de Bach,
ma convoc’ au tribunal
et une coupure de journal.
J’y garde mes quatre chéquiers,
et des pièces de monnaies.
Des mouchoirs en papiers
parfois usagers.
Du paracétamol,
un p’tit pot de colle,
les ciseaux d’Alice,
mes « American spirit ».
Des miettes de gâteaux,
Plus deux jeux de tarots.

J’y trouve aussi parfois
les clés de ch’ais plus quoi.
Et j’y cherche constamment
(On n’est jamais trop prévoyant) :
Celles de la voiture, de la maison, du bureau, du portail, du garage, de l’appart de djé,
de la maison de Vé,
de celle de K., de la boîte aux lettres, et quelques autres,
toutes mélangées les unes aux autres.

Dans mon sac à main,
j’y plonge mes mains…
N’en sors jamais rien.
Même s’il est plein
de mille et un bidules.
Franchement,
même pas j’me sens
un brin ridicule.
Mon sac à mains ?
Je l’aime tout plein.

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