mardi 5 février 2008

La fée clochette


Mes bottes de fée, j'avais chaussées.
Un peu clochette, un peu pompette.
Talons pointus, turlututu.
De noir top classe vêtue dessus,
Sexy dessous quand dévêtue,
Mes fins bas Dior à dame guêpière suspendus
se filaient d'attendre
ton coup de fil
à se pendre.
Menue menue, j'impatientais.
Toute excitée
d'un moment à soi.
Beaucoup pour toi, un peu pour moi.
Une nuit à toi, une nuit en moi.
Laliloula, Choubidou wouaaaah!

Le coup de fil
m'est tombé d'ssus.
Dessous le bureau,
mes bas filaient
du mauvais coton. Tout bio
de soie qu'ils étaient,
douceur caresse qu'ils n'espéraient
plus.

J'ai pressenti l'odeur d'une autre.
Pour une nuit, pour la vie.
Ciao bella et bien l'merci:
- "je ne viendrai pas... peux pas... veux pas...
peux plus, veux plus...
"
Trucnuche bidule.

Nunuche ridicule,
j'ai plus entendu
ce que t'as dit.
J'ai rien compris.
J'ai raccroché.
Un peu plié.
Pas suppli(ci)er.
Envie d'pleurer?
Un peu couler.
Mascarade water plouf
dans l'eau glacée au fond du gouffre.

Laisser filer.
Entre les doigts,
les fils de vie,
ces noeuds de stress bien inutiles,
tes aveux par trop subtiles.

J'ai éclaté d'un fou
rire triste.
p'tain la joue!
P'tain la giffle!

Et puis...

Monsieur menton j'ai relevé,
tremblant de fierté pas assurée.
J'ai secoué mes cheveux blonds
brouillon,
blonds polisson.
Au secours! Pinpon.
Mon p'tit poisson,
qui glisse sans malice
le perfide poison
dans mon coeur pocket supplice.

Personne pour sauver p'tite fée de sa chute dans le fond?
Pas un sam'HUE! à l'horizon?
Mon corps a vascillé.
Douche froide trop bien frappée.
Olé olé.. ça s'arrête jamais?

La fée a choisi de se sauver.
Décider de pas s'noyer.
Dans mes bras me suis enlacée.
Finis: la nuit étoilée, Grande Ourse, Zen Zen,
Lune ronde, pleine, à décrocher le ciel,
finie la fée, déchue,
baguette magique tu n'auras plus.


Abracadabri abracadrabra,
trois p'tits tours, et tu t'en vas...


Moralité: les histoires de fée et de prince charmeur
tombé du ciel,
à la gueule d'ange
au coeur de fiel,
c'est encore pas pour ma pomme.

Petit autodiscours un peu (rais)sonné:
"-c'est mieux ainsi. Fallait s'arrêter. De fricotter avec M'sieur Bonheur.
- T'as raison: des fois que je m'serais par trop habituée à m'en/t'en-lasser.
- Ma bonne Dame, sachez le: les anges ne sont jamais trop prévenants
"

6 commentaires:

Anonyme a dit…

touchée au coeur ma Belle,
j'espère que lui te lira,
un vrai talent Clochette tu as.

Anonyme a dit…

Autodafé pour une clochette.
Tu n'as pas de temps à perdre avec des couards. Rassure-toi, il y en a des beaucoup plus courageux qui sauront venir jusqu'à toi...

Brigetoun a dit…

merci de ton passage - une féemutine chez une vieille sorcière (douce)

Bridget a dit…

Y a comme un truc qui cloche en moi... l'écho coulant de ces clochettes... fonds du bocal et cils à sec...
Un coup de baguette magique pour repartir et à fonds de cale, piquer un sprint, hisser les coeurs et faire un sort à tous ces couacs ;-) ! Bises Elle

Anonyme a dit…

Je passe de blog en blog, mettant mon pas dans le pas des autres, surpris, encore, souvent, par tant de talent- Quel joli texte.

Anonyme a dit…

bagette magique tu auras