mardi 26 février 2008

"Quand on est dans son bain" (Impromptus littéraires)



Elle - Quand on est dans son bain
Par Les Impromptus, mardi 19 février 2008 à 11:26 :: Quand on est dans son bain :: #3383 :: rss



A c'qu'on est bien quand on est dans son bain.

PSHHHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
(ouverture du robinet)

VROULOU VROULOU VROLO VROLO
Mitigeur. Tiède à chaud/très chaud. Je prends mon bain comme si j'étais au hammam: très suffocant de chaleur sénégalaise.

VRILI VRILI VRILI
Réduction du débit d'eau

SplotCh !
Fermeture du robinet

ZIP
Fermeture éclair glisse jusqu'aux reins

FRISHI FRIshi frishi vzitt
Tissus froissés tombant au pied

GNIK GNIK
Pieds nus sur le carrelage. Pourquoi as-t-on toujours cette désagréable sensation des orteils qui adhèrent à la surface glacée?

- "brrrrr..." (j'ai un peu froid)

-"OUCH LAaaaa! ch'est Chôooooo..!!!"

Wak WINK WAK
Bruit de l'émail frotté: tentative d'installation dans la baignoire d'eau brûlante

VOUTCH
Installation héroïque

- "oufffffffffchooooo"
Absorption presque silencieuse du choc thermique. Je me dis toujours qu'un de ces 4, je vais mourir d'une Hyper cuisson.

Plic plic plic fliketi fliketi
Petits orteils s'amusent à cache-cache

Pluc Pluc Pluc fluketu fluketu
Doigts des mains qui "plicottent" et font "DES RONDS DANS L'EAU").

Plisss
Fermeture des yeux qui ne voient même plus les bougies allumées

-"Mmmmmmmmmmmmmmmmmmm......."

Laissez reposer.

TEMPS MORT de 1 heure

Je médite...
Je rêve....
Je suis un poisson qui nage nage nage...
Je deviens oiseau qui vole vole vole dans le nuage de la vapeur d'eau chaude.
Je pars aux Hammam de la Mosquée de Paris.
Je m'embarque dans une bulle bleue. Je deviens la bleue Neptune...
Je décroche la Lune et atterris à Syracuse. Les jardins de Babylone se suspendent en terrasses sur toits devant moi...
M'appellent de leurs parfums merveilleux....

PAN BADABZIiiinG' CHTRAK PLATSXXX !
Ecroulement des jardins suspendus de Babylone

Plastsss Platsss
Ouverture tout grand des yeux collés de brouillard parfumé d'huiles essentielles

Tic Tic
Clignotis d'yeux et oreilles tendues

Sortie précipitée de la baignoire délicieuse, douce de mes rêves brisés.

Je ne verrai pas Syracuse ni les jardins de Babylone: les sabots de la baignoire ont largué les amarres. Et c'est heureux encore: j'ai évité le mauvais rôle de Noé dans une piètre série télévirtuelle - le Déluge dans la salle de bain (saison inédite).

Le carnet où lire Elle




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Commentaires
1. Le mardi 19 février 2008 à 11:33, par Tisseuse

c'est très chouette !
ton texte, rythmé par toutes tes onomatopées, me donnait l'impression de te suivre dans tes moindre faits et gestes
je devenais presque un peu intrusive dans ta baignoire...jusqu'à ta déconvenue, qui m'a bien fait rire :o)))
j'espère tout de même que cela ne t'est pas arrivé vraiment :(

2. Le mardi 19 février 2008 à 11:36, par basdecasse

"CLAP CLAP CLAP" bien trouvé :-))

3. Le mardi 19 février 2008 à 13:33, par joye

Skreeeeeeee, spooooooousche, aaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

Le bain comme si on y était !

Tour de robinet, tour de force, bravo elle !

4. Le mardi 19 février 2008 à 16:33, par Mifa

C'est une Bd, une histoire sans paroles, un cours de bruitages, la lucarne d'un voyeur (entendeur aussi) bref, c'est génial.


5. Le mardi 19 février 2008 à 17:05, par clau

oh là là !... quel bain torride !
j'adore surtout : OUCH ! LAaaaa ! ch'est chôooooo ! :-)))))

6. Le mardi 19 février 2008 à 17:49, par brigetoun

quel pourrait être le bruit de l'eau qui se refroidit ?

7. Le mardi 19 février 2008 à 18:46, par joye

pour brigetoun :

www.nonstick.com/sounds/D...

8. Le mardi 19 février 2008 à 21:14, par l'arpenteur d'étoiles

CLAP CLAP CLAP CLAP
:o)))

9. Le mardi 19 février 2008 à 23:24, par Les Impromptus

Excellent !

10. Le mercredi 20 février 2008 à 18:33, par Martine27

Bravo, il fallait les trouver les bruitages !

11. Le mercredi 20 février 2008 à 22:10, par Oncle Dan

De la bonne BD !

12. Le samedi 23 février 2008 à 13:30, par elle

@ vous tous: .. je sors d'une semaine quasi, passé sous la couette à me débarasser d'un méchant virus qui m'a aGRIPPEE .. et je découvre vos com' adorables, et .. 'tends ça me fiche une de ces pêches! Ne soyez donc pas fâchés de mon silenc et du fait que, j'ose l'avouer, je n'ai pas encore lu vos textes. Je vais rattraper tout cela et me délecter à mon tour!!
Bon et merveilleux week end ensoleillé pour vous tous et merci encore pour vos compliments.

specially to brigetoun: fiiiiisssssssssssssssssssss (idée de bruitage pour une eau brulante qui se refroidit en "s'évaporisant"...)




13. Le samedi 23 février 2008 à 15:05, par joye

Heureuse de savoir que tu es encore parmi les vivants, elle !
Bon et prompt rétablissement total de c't' méchante grippe !!!

TOXIC (reprise Yaël Naïm)

(specially to djé)

... Et j'en termine là avec cette merveilleuse voix, cette fraîcheur d'un ange tombé de son cosmos.

Oserai-je vous le dire? J'ai un vrai coup de coeur pour le texte de "Toxic" de Britney Spears. Voui Voui... je l'ai même téléchargé à sa sortie, et j'en avais fait ma sonnerie de portable. J'assumais, bon an mal an, Britney Spears étant ce qu'elle est...

Bref.
Yaël Naïm est venue à ma rescousse (j'assume carrément mieux la sonnerie du portable!), et a su donner à cette chanson ce que "Toxic" a vraiment dans le fil du texte, dans les trippes des mots: cette chimie rare entre deux êtres, histoire de molécules, sur fond de sensalité, d'érotisme, et la souffrance de l'addiction au corps de l'autre.

... Yaël naïm est vraiment mon merveilleux coup de coeur du moment. Quelle classe.

samedi 23 février 2008

NEW SOUL (Yaël Naïm)

(mon merveilleux coup de coeur du moment)


I'm a new soul I came to this strange world hoping I could learn a bit about how to give and take.
But since I came here felt the joy and the fear finding myself making every possible mistake

la-la-la-la-la-la-la-la...

I'm a young soul in this very strange world hoping I could learn a bit about what is true and fake.
But why don't please trying to comunnicate finding just that love is not always easy to make.

la-la-la-la-la-la-la-la...

This is a happy end cause' you don't understand everything you have done why's everything so wrong

this is a happy end come and give me your hand I'll take your far away.

[Refrain]:
I'm a new soul I came to this strange world hoping I could learn a bit about how to give and take but since I came here fellt the joy and the fear finding myself making every possible mistake

la-la-la-la-la-la-la-la...

la-la-la-la-la-la-la-la-la-la....

samedi 16 février 2008

L'être à mon amie

Merci infiniment, mon amie.
MERCI
pour ...
ta présence, dans les plus beaux moments de joie
et les plus difficiles aussi.
Merci pour ce sourire et la légèreté que tu as su m'insuffler
pour alléger les drames,
ou mes mélodrames.
Merci pour cette finesse
de compréhension,
cette intelligence très féminine du déviner
derrière
un mot, un regard, une ride un peu plus marquée sur mon front soudain plus sombre.
Merci pour n'avoir jamais jugé ma vie, ses aléas, ses infortunes,
les galères,
les gouffres (peut être pas si profonds),
les montagnes (à peine des vallons),
tandis que tant d'autres ne m'ont pas épargnée de leurs avis
si "éclairés",
que je n'ai pourtant pas suivis, leur laissant la recette
si bonne fût elle,
pour leur propre pomme, au cas où "ça" leur arriverait.

Merci à toi, Belle V., d'être restée
sur nos trajectoires,
et de m'avoir toujours accueillie
avec toute l'ouverture qu'un grand coeur peut donner.
C'est si peu commun, le sais-tu?
Cela relève de la chance de la vie que de trouver un jour par un non hasard une personne comme toi.
Une étoile, un rayon de soleil, une larme, un cri douloureux trop silencieux.
Tu es tout cela,
parée des couleurs de l'arc en ciel de la vie, toute en ombre et lumière.

Toi
tu es vivante, V.
La vie est tellement pleine de gens qui sont morts dedans... Ils traînent leur biologique organisme sans rayonner d'aucune couleur, ils sont sans goûts, fades, et j'en suis toujours aussi triste. L'humanité s'est elle perdue ou bien a-t-elle toujours été ainsi faite?

Merci chère, si chère V.
D'être là.
Quoi qu'il advienne.

Je t'embrasse très fort.
Je suis émue de te mailer tout ça ce soir. Comme ça. Un peu tout en vrac.
Tu es un miracle d'évidence sur mon chemin, et je me dois d'honorer l'univers de m'avoir permis de te rencontrer.
Fallait-il donc attendre cette fin de si belle journée pour que je te dise tout cela? Ou simplement le poème que tu m'as transmis aura été comme la petite clé qui devait ouvrir cette boîte où je garde précieusement les êtres chers, mais.. oublie parfois de sortir les mots de tendresse que j'y conserve auprès d'eux?

Belle et douce soirée à toi V.
Baci à la famille.

L

nocturne



La rue des romanchaux, Charroux (Haute-Vienne)

mardi 5 février 2008

La fée clochette


Mes bottes de fée, j'avais chaussées.
Un peu clochette, un peu pompette.
Talons pointus, turlututu.
De noir top classe vêtue dessus,
Sexy dessous quand dévêtue,
Mes fins bas Dior à dame guêpière suspendus
se filaient d'attendre
ton coup de fil
à se pendre.
Menue menue, j'impatientais.
Toute excitée
d'un moment à soi.
Beaucoup pour toi, un peu pour moi.
Une nuit à toi, une nuit en moi.
Laliloula, Choubidou wouaaaah!

Le coup de fil
m'est tombé d'ssus.
Dessous le bureau,
mes bas filaient
du mauvais coton. Tout bio
de soie qu'ils étaient,
douceur caresse qu'ils n'espéraient
plus.

J'ai pressenti l'odeur d'une autre.
Pour une nuit, pour la vie.
Ciao bella et bien l'merci:
- "je ne viendrai pas... peux pas... veux pas...
peux plus, veux plus...
"
Trucnuche bidule.

Nunuche ridicule,
j'ai plus entendu
ce que t'as dit.
J'ai rien compris.
J'ai raccroché.
Un peu plié.
Pas suppli(ci)er.
Envie d'pleurer?
Un peu couler.
Mascarade water plouf
dans l'eau glacée au fond du gouffre.

Laisser filer.
Entre les doigts,
les fils de vie,
ces noeuds de stress bien inutiles,
tes aveux par trop subtiles.

J'ai éclaté d'un fou
rire triste.
p'tain la joue!
P'tain la giffle!

Et puis...

Monsieur menton j'ai relevé,
tremblant de fierté pas assurée.
J'ai secoué mes cheveux blonds
brouillon,
blonds polisson.
Au secours! Pinpon.
Mon p'tit poisson,
qui glisse sans malice
le perfide poison
dans mon coeur pocket supplice.

Personne pour sauver p'tite fée de sa chute dans le fond?
Pas un sam'HUE! à l'horizon?
Mon corps a vascillé.
Douche froide trop bien frappée.
Olé olé.. ça s'arrête jamais?

La fée a choisi de se sauver.
Décider de pas s'noyer.
Dans mes bras me suis enlacée.
Finis: la nuit étoilée, Grande Ourse, Zen Zen,
Lune ronde, pleine, à décrocher le ciel,
finie la fée, déchue,
baguette magique tu n'auras plus.


Abracadabri abracadrabra,
trois p'tits tours, et tu t'en vas...


Moralité: les histoires de fée et de prince charmeur
tombé du ciel,
à la gueule d'ange
au coeur de fiel,
c'est encore pas pour ma pomme.

Petit autodiscours un peu (rais)sonné:
"-c'est mieux ainsi. Fallait s'arrêter. De fricotter avec M'sieur Bonheur.
- T'as raison: des fois que je m'serais par trop habituée à m'en/t'en-lasser.
- Ma bonne Dame, sachez le: les anges ne sont jamais trop prévenants
"

lundi 4 février 2008

Leïla (chez Dine. Archives)

















Dans les mots d'elle



Je m'appelle Leïla et j'ai 8 ans.


Je n'aime pas mes cheveux.
Ils sont épais et comme de la paille. Mais maman dit qu'ils ont le reflet roux des écureuils.
Ceux qui sont dans le parc en ville. Ils grimpent aux arbres.
J'aime bien quand on va au parc, toutes les deux.
Et j'aime bien les écureuils.


Là, maintenant, elle me regarde.
De derrière l'objectif de son appareil photo. Elle fait plein de photos maman.
Plus tard, quand je serai grande, j'aimerai faire comme elle.
Et c'est moi qui la mettrait dans la boîte comme elle dit! Mais elle n'aime pas être photographiée.
Pourtant elle est belle avec ses cheveux courts. Ils sont blonds dorés.
Y'a comme des petites étoiles ou des petits soleils qui brillent dedans.
Ca doit ressembler à ça les pépites d'or.
Et puis aussi, elle a ses yeux grands ouverts.
Quand elle regarde, on dirait qu'elle "mange" les choses et les gens!
Les yeux peuvent pas manger, je sais.
Mais c'est comme si c'était sa bouche. Maman, elle a faim avec ses yeux.


Elle m'a demandé de prendre la pose, mais de rester naturelle.
J'ai pas compris ce que c'est rester naturelle.
Comme je savais pas, je l'ai regardée, et j'ai pensé à elle.


Ma maman, elle est pas très grande. Comme moi.
A l'école, les filles de ma classe sont plus grandes que moi. Sauf Annette et Chloé. Et Ingrid aussi.
Mais c'est pas pareil.

Maman, elle a les lèvres douces. Elle fait des bisous qui sont tout doux.
Pas forts.
Sur la joue et sur le front.
Mais c'est des bisous qui sont comme des calins.
Des fois, je pleure, alors elle me regarde. Et puis elle me sourit. Elle me prend la main.
Dans sa main.
Et elle serre un peu.
Pas fort.
Mais un peu quand même.
Elle a les mains douces et chaudes, maman.
Ca me fait du bien, et après je pleure plus.
Elle ne parle pas. Enfin si mais pas beaucoup. Comme moi.
A l'école, j'ai une copine qui est toujours punie parcequ'elle bavarde en classe.
Moi je suis pas bavarde.
Parceque je sais jamais comment dire. Alors je dis pas.
A la récré, j'aime mieux courir dans la cour.
Je joue à tourner en dansant sur moi-même.
Parceque ça me fait rigoler d'avoir la tête retournée comme si j'avais bu.
Même si je sais pas ce que c'est.
Avec maman, j'ai pas besoin de dire. Elle comprend tout.
C'est à cause de ses yeux.


Le matin j'aime bien quand elle prépare le petit déjeuner.
Elle pense à autre chose. J'sais pas à quoi. C'est comme si elle est pas là.
Alors j'en profite pour la regarder. J'aime bien quand elle est comme ça.
Elle doit penser aux photos qu'elle va prendre. Je sais pas. Elle a l'air contente.
Et ça me fait rire parceque des fois elle se trompe.
Elle me donne sa tasse de café au lieu de mon bol de chocolat.
Celui qui est bleu. Avec une fleur orange.
Elle l'a acheté pour moi et on le range dans le placard en bas, à côté de l'évier.
Parcequ'au début il était en haut, mais je pouvais pas l'attraper.
Maman avait oublié que je peux pas ouvrir en haut.
On a rigolé!


J'aime bien quand maman rit. Parceque elle a ses yeux qui sont tout pliés.
Comme les chinois.
Enfin je sais pas. Mais c'est marrant.
Et elle a des jolies dents. Qui sont toutes blanches. Et son rire ça fait "i hi i hi i hi".
Ca me donne envie de rire, encore plus.
Elle est trop belle.


Là, elle a fini de prendre la photo.
Elle va me la montrer, je sais. Mais j'aimerai bien qu'elle me la donne.
Juste celle là.
Je sais pas pourquoi.
C'est parceque quand elle l'a prise, j'ai pensé très fort à elle.
Je l'aime très fort, maman.
Alors c'est comme si elle était dans mon oeil.
On dirait que cette fois c'est moi qui l'aurait mangée avec mes yeux.
.
.
.
(j'aime beaucoup le travail de Dine. Allez découvrir son univers)

Les instants Nutella

Tout est parti un matin, au bureau, autour d'un Nutella en pot, acheté par l'équipe pro, d'un message de notre Véro :

ce matin, j'ai envie de partager avec vous ce texte de Grand corps malade chanté par Idir. Par ce qu'il y a des choses qu'on ne dit pas...


Lettre à ma fille

[Idir/Grand corps malade] 2007



Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir,

Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir ;

Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison ;

Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon.



Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi ;

Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit ;

C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit -ni trop fort, ni tout bas-

Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.



Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention

À perpétuer les règles, à respecter la tradition ;

Comme l'ont fait mes parents (crois moi sans riposter)

Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée.



Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres

Mais était-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ?

Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse :

C'est moi qui t'ai élevée, mais es tu seulement « heureuse » ?



Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits :

Tu rentres tout de suite après l'école et ne sors jamais le samedi ;

Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée :

« Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? à»



Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève ;

Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ?

Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi ;

Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas



Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ?

Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ?

Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux,

Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux



J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde !

Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces plaisirs qui t'inondent ;

J'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu parles l'amour ;

J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans,

Au moins pour quelques jours



Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments,

Mais si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement,

Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas,

Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.



…et puis la graine a germé dans nos cœurs :

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C’est vraiment un très beau texte. D’ailleurs, j’adore Grand Corps Malade.
Mais j’ai fais une découverte terrifiante sur le site et je compte bien vous la faire partager.
Allez cliquer sur la lettre I (en bas du message) et regardez l’album présenté en 10ème place.

P.

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‘tends Véro… Merci pour ce bô partage.


(Là tout de suite, j’ai comme un chiffon dans le fond de la gorge, un truc qui gêne mon cœur ému. Alors venez pas me voir dans mon buro, ne téléphonez pas. Le temps de chasser quelques visions, quelques souvenirs perso, et des projections de maman à présent.

Musulmans, catholiques, protestants, bouddhistes, …., peu importe. Cultivons la culture du « dire » à nos proches, à ceux qu’on aime.

Alors je me lance : à vous toutes et tous, qui faite partie de mon quotidien, qui partagez mes rires et mes blues aussi, qui accompagnez ma vie de 9 h00 à 17 h30… Vous m’êtes importants, et chacune et chacun avez ce je ne sais quoi d’attachant. Autant de vies, chacune et chacun riches de vos parcours, de votre bagage émotionnel plus ou moins lourd, pas souvent déballé, parfois révélé, ou que vous laissez deviner.

Autant de vies que j’aime, comme autant d’étoiles que j’accroche dans le ciel de la vie. Restez ce que vous êtes : brillez de cette flamme qui vous anime, avec vos fous rires et vos coup de gueule.


Béné, Véro, Séb', P., C., A., Chris'et Gwen'… je vous aime comme ça.


Elle

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Voila, y’avait déjà ce texte bouleversant et toi qui en remets une couche dans l’émotion.

Mais tu as raison, il y des choses qu’il faut dire tant qu’on en a le temps, pour ne pas regretter de ne pas l’avoir fait. Je sais, c’est pas très clair, mais ma vue se brouille un peu.

Moi aussi je vous aime.

P.

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Moi, mon problème c’est que les mots n’arrivent pas à sortir et qu’ils restent nichés au creux de mon ventre… mais je n’en pense pas moins !

Véro

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ton petit mot me touche, Elle,

Moi aussi, si je devais me livrer à vous, je commencerais par dire que je parle souvent de vous à ma fille, comme si vous étiez un peu de ma famille quelque part une place dans mon coeur est occupée par vous et cela me fait du bien, je vous l'avoue. Je vous aime simplement, je vous aime comme une maman au moindre regard, je m'inquiéte pour vous, j'ai les larmes à présent quand je pense à vous, je veux tellement que l'on soit heureux ensemble. Cela est super, Hyper important pour notre Moi. JE VOUS AIME

A.

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Un grand merci à toi Véro. de nous avoir secoué les tripes ce matin. Ton partage - des choses qu'on ne dit pas - est allé droit dans mon coeur.

Ainsi, je ne peux m'empêcher de vous faire à tous et toutes un confidence : je connais (presque) parfaitement IDIR, depuis 1978, où je l'ai vu en concert à Bordeaux pour la première fois. A l'époque, il était expulsé de son pays d'origine (l'Algérie kabyle), compte tenu de son "engagement" au travers des paroles dans ses chansons.

Depuis, j'ai toujours suivi son itinéraire, parce que ses paroles m'ont toujours interpellée et ....que j'ai partagé ma vie avec la Kabylie pendant de nombreuses années. Deux enfants en sont nés. (je ferme à présent la parenthèse - perso -).

J'ai revu IDIR en concert il y a deux ans. Il a non pas chanté, mais partagé avec le public, en racontant comme une histoire, les paroles de - A ma fille - . Le public était scotché....mes deux grands enfants et moi avec.

IDIR est en concert demain soir à Marseille. Je suis sûre que ça va être grandiose. Si certains ou certaines ne connaissent pas n'hésitez pas à écouter ses chansons, vous ne serez pas déçu(e)s. N'hésitez pas à aller le voir en concert si vous en avez l'occasion.

Autre chose : Je vous conseille également l'excellent film de Yamina Benguigui "MEMOIRES D'IMMIGRES", sur fond de musiques et chansons de IDIR. Je l'ai à votre disposition si vous le souhaitez.

Voilà, ces quelques mots pour vous, avec l'émotion à fleur de peau.

Encore Merci Véronique.

B.
******************************************************************************
Mais euh, je suis tout émoustillé moi !
Ca fait plaisir vos petits messages…
Ca donne envie de prendre le cap, courir, sauter et chanter l’amour, tous nus sur la pelouse (euh non là je m’égare)

Vos messages ont fait grandir mon sourire, qui vous en remercie…

Quant à ce que je pense de vous toutes, sachez que si je viens ici le matin, beh ce n’est pas pour le boulot…

Séb'

*****************************************************************************
Je vous dis à tous pour ces mots qui me touchent et comme disait Jean Cocteau : le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif et son futur est toujours conditionnel.

Gwen'

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Mis bout à bout, nos mots , nos rires, nos sourires, nos perles d’émotion dans les yeux, sont comme une page du livre de la vie. Un grand cadeau que nous nous offrons aujourd’hui, avec séance de dédicace.

C’est sans doute ça les instants Nutella…

Dans mon sac à main



Dans mon sac à main



J’y mets tout
N’y trouve rien.
Je le rends aussi lourd
que de riens il se plein.
J’y range mon téléphone portable,
quand j’le fiche pas par mégarde
dans le frigo.
Sept ou huit stylos,
une photo d’ ma gosse
un bâton de gloss.
Quatre rouges à lèvres, un fard mono
de la poudre pas libre et un pinceau.
Trois quatre briquets,
ou pas de quoi allumer
les cigarettes,
que j’glisse dans la pochette :
Ça dépend du calcul simple entre : ceux que j’ai achetés,
ceux que j’ai piqués
à je sais plus qui,
(comme « mon » parapluie)
ceux que j’y ai trouvés sans que je sache vraiment
possible ce fût-il et comment ?
Et puis ceux que j’ai oubliés,
donnés,
perdus,
ou qui jamais ne me furent rendus ?

Dans mon sac à mains,
Y’a tantôt tout tantôt rien.
Plus il est grand,
Plus y’en a dedans.
Des choses essentielles, autant qu’inutiles :
une crème « rescue » un peu futile
des bijoux
des M&M’s blue.
Une facture d’EDF,
le dessin d’un astronef
que Vincent m’a fait
un après-m’ au café.
Et trois trucs en vrac,
des fleurs de Bach,
ma convoc’ au tribunal
et une coupure de journal.
J’y garde mes quatre chéquiers,
et des pièces de monnaies.
Des mouchoirs en papiers
parfois usagers.
Du paracétamol,
un p’tit pot de colle,
les ciseaux d’Alice,
mes « American spirit ».
Des miettes de gâteaux,
Plus deux jeux de tarots.

J’y trouve aussi parfois
les clés de ch’ais plus quoi.
Et j’y cherche constamment
(On n’est jamais trop prévoyant) :
Celles de la voiture, de la maison, du bureau, du portail, du garage, de l’appart de djé,
de la maison de Vé,
de celle de K., de la boîte aux lettres, et quelques autres,
toutes mélangées les unes aux autres.

Dans mon sac à main,
j’y plonge mes mains…
N’en sors jamais rien.
Même s’il est plein
de mille et un bidules.
Franchement,
même pas j’me sens
un brin ridicule.
Mon sac à mains ?
Je l’aime tout plein.